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mercredi 3 avril 2013

Lavilliers in Haïti





Bernard Lavilliers s’est récemment rendu en Haïti pour y tourner un documentaire sur les artistes de ce pays qu’il avait chanté en 1988 et auquel il est depuis resté attaché.

Le résultat est un état des lieux de la création artistique haïtienne dans tous ses domaines, trois ans après le tremblement de terre qui a tué plus de 200000 personnes.

Lavilliers in Haïti sera diffusé en mai prochain sur France Ô.

 

Ma volonté aujourd’hui est d’aller suivre des peintres, des poètes, des sculpteurs et des musiciens, tous marqués différemment par la catastrophe du 12 janvier 2010.

Il ne s’agit pas de réaliser un documentaire géo politique ni d’aller interviewer des ONG Je veux mettre en avant l’âme et la créativité de cette ile irradiée sans tomber dans le folklore.

Le seul politique avec qui j’ai envie de parler est Michel Martelly, le président de la république, qui au départ était un chanteur de Compas. Il doit d’ailleurs son élection à son statut de chanteur populaire.

J’ai chanté de nombreuses fois en Haïti et c’est un pays dans lequel je retourne régulièrement prendre des nouvelles de mes amis, dernière fois en mars 2012. A cette occasion j’ai commencée à prendre des notes, à écouter les gens qui me parlaient, échangé avec des artistes qui tentent encore de survivre. Le fil rouge de ce film passera à travers la survie des artistes (peintres, grapheurs, sculpteurs, musiciens, danseurs et poètes). J’en ai déjà rencontré beaucoup dont un collectif qui tient un atelier à ciel ouvert dans le grand cimetière de PORT AU PRINCE. Qu’elle image ! La résurrection de l’art Haïtien qui renait au beau milieu des tombes….

Ce documentaire ne doit pas s’attacher uniquement à PORT AU PRINCE mais à d’autres villes comme Jacmel ou Cap Haïtien.

Il est certain que l’ONU et certaines ONG ont pu reconstruire des villages à l’intérieur des terres mais les voies de communications restent improbables et la reconstruction de PORT AU PRINCE compliquée. J’ajoute que pour l’instant le gouvernement en place donne dans le flou artistique.

Aujourd’hui, je n’entends plus parler d’Haïti. Je n’ai pas envie que le peuple Haïtien retombe dans l’oubli alors qu’il a encore besoin de solidarité et surtout de reconnaissance. Comme je l’écrivais dans ma chanson en 1988 « Haïti couleurs » :

Quand la porte est ouverte On entend les tambours

J’aimerais tant ouvrir cette porte…

 

Bernard Lavilliers

 



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